stages de création littéraire

atelier écriture

Les Grands Ateliers sont

des espace-temps dédiés à la création littéraire
&
des lieux de résidence et d’écriture

un temps hors du temps habituel
un espace à soi 
une brèche horizontale et verticale
une vacance
une fenêtre ouverte sur ce qu’on ne sait pas encore


les Grands Ateliers / d’aucuns diraient « les stages » / se déroulent sur cinq ou six jours.


le lieu : un point d’ancrage

parce que le lieu est ce point sur la carte qui devient signifiant de l’écriture à venir, 
nous avons, pour écrire, quelques lieux de prédilection. 


dans les Hautes-Alpes l’hiver  (1 Grand Atelier) ( 5 jours)
on écrit à la table dans un gîte confortable (chaud !) niché dans la dernière maison d’un petit village avant que la petite route ne se transforme en piste de ski de fond, raquettes, piétons, soit un sentier de neige damée grimpant une haute vallée d’estive.
horaire des ateliers : 9h-13h et 16h-19h (7h/jour)
après-midi : lire, écrire, rêver, balade soleil et neige…

en Haute Provence l’été (3 Grands Ateliers) (2 x 5 jours + 1 x 6 jours)
on écrit à la table dans notre lieu de vie ; une clairière à l’ubac d’une petite montagne où veille une très vieille bergerie qui fait maison, c’est là que se partagent les repas. les ateliers se déroulent à deux pas dans la grange dédiée, à l’abri de trop de soleil comme des orages. l’hébergement est dans un gîte tout près avec piscine. 
horaire des ateliers : 9h-13h et 17h-20h (7h/jour) 
après-midi / lire, écrire, rêver, piscine… 

en Bretagne intérieure, Finistère nord à la fin de l’été (1 Grand Atelier) (6 jours)
c’est parmi les fougères les bruyères les ajoncs les brumes les Roc’h que nous écrivons et c’est dans une vieille maison de granit qui abrite l’atelier typographique des éditions isabelle sauvage que nous œuvrons (gravure, composition au plomb) lorsque nous nous essayons au livre d’artiste. les repas de midi se prennent sur place.
l’hébergement et les repas du soir ont lieu en gîte à vingt minutes en voiture / on covoiture matin et soir en passant par la route des crêtes parmi les landes et dominant le lac immobile comme une flaque de mercure.
horaire des ateliers : 9h30- 12h 30 et 14h-18h (7h/jour)

en Bretagne pleine mer, île d’Ouessant, Finistère nord pour l’équinoxe d’automne (1 Grand Atelier) (5 jours1/2)
c’est une écriture en marche et présence au paysage, une écriture plein vent pleine vague carnet à la main et littoral insulaire. le temps de mise en forme des notes au carnet se fait dehors encore si le temps est propice sinon de retour à la table ou derrière la baie vitrée d’un bar en front de mer. 
l’hébergement et les repas du soir se font dans les deux maisons – gîtes (à 100 mètres l’une de l’autre) qui nous accueillent. à midi nous pique-niquons en chemin.
horaire des ateliers : 9h30-18h (7h/ jour) (+ pause « en route »)

 

la table : un port d’attache.


la table, c’est là que devient visible et audible ce qui se passe dans le corps immobile et légèrement penché vers ce qui s’écrit. 

pour que nous puissions toutes et tous, entrer dans cette écriture, nous mettre à l’écoute du dedans tout en restant ouvert sur le dehors, chacun.e a « sa » table / qui, sauf par tempête abusive ou fracas de pluie ou soleil tonitruant, peut se déplacer au gré nous semble jusqu’à l’endroit que l’on sent propice.

on se retrouve autour de la table commune le temps des propositions d’écriture, le temps des lectures et des retours. parfois, c’est aussi là que l’on partage les repas. d’une table l’autre. de la table solitaire à la table commune. du silence et du partage. 


lorsque la table est un carnet plein vent.

lorsque le Grand Atelier se fait nomade, qu’il déambule en paysage, qu’il marche ou qu’il contemple, que son objet est directement relié à l’espace, alors la première des tables est le carnet.
c’est une écriture du dehors, bribes et notes, phrases suspendues, fragments esquissés, squelettes d’un récit, images arrêtées, sensations immédiates, mémoires revenues, lieux déplacés, oublis des sables.

la table sera, en fin de journée, le lieu de la mise en forme, le lieu d’apparition du texte troué et disséminé dans les pages ou bien la table sera le lieu de l’écriture de l’autre texte qui d’un coup aura surgi d’entre les bribes ou en écho…  
si le temps est doux il arrive que la table soit dressée dans l’invisible et que nous mettions en forme nos textes allongés dans la dune ou accoudés à un rocher ou… 


la table (carnet compris) : l’œil du cyclone. 

aussi dire (c’est peut-être le moment de le préciser ?), qu’il n’y a pas de témoin à l’atelier et pas de posture de savoir ni de pouvoir – chacun.e, nous comprises, écrit. 

notre rôle est de proposer, par une succession d’ateliers de 2 ou 3 heures, un parcours, un cheminement qui permette à chacun.e d’aller où il veut, plutôt d’aller - où il va, avec, en ossature, des pistes d’écriture solidement arrimées à ce que nous avons appelé il y a quelques années :

-    des « textes-sources » / toutes les littératures ; récit, fiction, poésie, théâtre, journal, etc., y compris les littératures ne trouvant place dans aucun genre ainsi que nous le donne à lire une part de la littérature, de la poésie et du théâtre contemporains /
et
-    des « textes-racines » / toutes les réflexions ; paroles, écrits d’artistes, de poètes, d’écrivains, de philosophes, de psychanalystes, d’historiens de l’art, de critiques littéraires, d’universitaires-chercheurs sur la question de l’écriture, etc.).

textes-sources et textes-racines sont les viatiques de l’atelier.

 

nous préparons les Grands Ateliers tout au long de l’année. 

ils nous indiquent, par les titres et les arguments que nous avons élaboré en amont, nos axes de recherche, c’est-à-dire qu’ils infléchissent au long cours nos lectures, nos prises de notes, nos pensées, nos ricochets. 
ils nous intiment de convertir notre rêverie intuitive en un réseau formel donnant assise à une traversée, à une expérience d’écrire par la pose de balises, de chenaux, de chemins de halage, de ponts ou de cornes de brume.


 je ne fais pas de différence entre mon vivre et mon écrire.

James Sacré 

 

 


Post Scriptum /  
nous pouvons, à la demande d’un groupe constitué (collectif x, y, z, ami.e.s, autres…), élaborer un Grand Atelier spécifique en fonction des désirs, des projets et/ou des élans du groupe. le choix du lieu, du nombre de jours et des modalités pratiques se décident en commun et en accord.